Le test de Stamey réactualisé permet de préciser le diagnostic des prostatites subaiguës et chroniques.

Voici son protocole : après trois jours d’abstinence sexuelle du patient, le médecin biologiste pratique le premier jour un massage de la prostate afin de faciliter l’évacuation des sécrétions prostatiques dans l’urètre, puis il prélève ces sécrétions dans le premier jet urinaire afin de les analyser à la recherche de signes d’inflammation prostatique et d’infection bactérienne, parasitologique ou fongique, avec éventuellement antibiogramme ou antifongigramme.

Le deuxième jour, le médecin biologiste pratique un massage prostatique pour à nouveau faciliter l’écoulement des sécrétions dans l’urètre, puis un prélèvement urétral afin de les récolter et d’analyser une fois de plus ces sécrétions à la recherche d’une bactérie, d’un parasite ou d’un agent fongique, avec également en cas de positivité antibiogramme ou antifongigramme.

    • Lors de ces deux prélèvements, une analyse directe au microscope permet de rechercher des signes d’inflammation prostatique (nombreuses cellules épithéliales ; nombreux leucocytes) et surtout des biofilms, témoins de l’existence de « germes en hibernation » qui signent la prostatite subaiguë ou chronique. (Prostatites non bactériennes: Chlamydiae)

Le risque de ces « germes en hibernation » est leur réactivation, entrainant une nouvelle poussée de prostatite subaiguë. L’absence actuelle de traitement allopathique de ces biofilms nécessite à ce jour le recours aux massages prostatiques afin de les éliminer mécaniquement.